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Saint-Lambert à Bouvignes-sur-Meuse

photo de Saint-Lambert
Adresse : Place du Bailliage
5500 Bouvignes-sur-Meuse
Coordonnées géographique : 50,273:4,898
Informations supplémentaires : Découvrez cette église et son histoire via le site de notre partenaire Eglises Ouvertes :

https://openchurches.eu/fr/edifices/saint-lambert-dinant

Dressée au cœur du centre ancien de Bouvignes, à l’extrémité nord des ruines du château comtal, l’église Saint-Lambert se démarque dans le tissu urbain par sa haute tour carrée et sa masse étonnante. Elément majeur du patrimoine architectural de la localité et point de convergence du groupement urbain, elle évoque, par ses dimensions inhabituelles pour une église paroissiale, la grandeur et la prospérité que connut, au Moyen Age, l’ancienne cité des batteurs de cuivre.

Les origines de l’édifice restent mal connues. Au XIIe siècle, elle est pour moitié propriété de l’abbaye de Floreffe et dut, plus que probablement, faire partie de la dot que cette dernière fit à Leffe, en 1152, lors de la fondation du prieuré. Les textes mentionnent un curé dès 1161 ; la consécration de l’église ayant lieu en 1217.


L’édifice, globalement de style gothique des XIIIe, XVe et XVIe siècles, conserve quelques éléments architecturaux antérieurs à ces époques. Une salle voûtée d’arrêtes située sous le collatéral nord appartient probablement à un édifice roman. Si la fonction de cette « crypte » était, à l’origine, de type « constructive », destinée à racheter la déclivité du terrain, il semble qu’elle ait rempli d’autres fonctions. Elle fut fortifiée et sans doute intégrée au système défensif du château comme en témoigne la présence d’une archère dans le mur ouest. Le départ d’un escalier menant jadis à la nef est toujours en place. La découverte d’un sacraire dans le mur sud, postérieur à la construction de ce dernier, laisse supposer que le culte s’y célébrait. Enfin, à l’entrée du chœur oriental, un arc triomphal en plein cintre à double rouleau, d’allure romane, évoque un remploi d’un édifice de la fin du XIIe siècle.
A partir du XIIIe siècle, l’évolution du bâtiment sera conditionnée par les structures préexistantes, essentiellement la tour, aux dimensions importantes, et dont la reprise en sous-œuvre se révèle être une entreprise délicate. La disposition et la forme peu courante du chœur hexagonal tentent de palier au manque d’ouverture de l’arcade de la tour sur laquelle il vient se greffer.


Au XVe siècle, Bouvignes connaît un grand essor économique, l’église va mettre à profit une période de paix et de prospérité générale, engendrée par l’industrie du cuivre, pour connaître un moment d’effervescence.

Entre 1460 et 1500, la nef et ses bas-côtés sont entièrement reconstruits et agrandis afin de répondre à l’augmentation croissante des fidèles. La proximité de la tour Sainte-Barbe va imposer une rupture de l’axe de la nef d’environ 6°, lors de l’allongement de cette dernière, et contraindre les bâtisseurs à enjamber le rempart du château pour asseoir une abside à trois pans. Avec l’ajout de ces deux travées de nefs et bas-côtés, l’église totalise 54 mètres de longueur. Plusieurs chapelles vont se greffer à la tour et au collatéral nord amplifiant ainsi l’espace intérieur ; une seule sera conservée au nord occupant aujourd’hui la fonction de sacristie.
Vers 1550, on entreprend la réédification du clocher sur ses bases du XIIIe siècle. En juillet 1554, la ville est assiégée par l’armée du roi de France, Henri II, et mise à sac. L’église n’échappe pas aux dévastations et est incendiée. En 1559, on procède à la restauration des toitures de la nef et des chapelles mais surtout à la reconstruction complète du comble du clocher qui nécessitera outre l’achat de 26.000 ardoises de fumay et de 30 chênes à l’abbaye de Moulin, le remplacement de la grande croix de la flèche et celui de son « coq d’airain »… L’édifice continuera pourtant à se dégrader jusqu’en 1770, date à laquelle une rénovation d’envergure est entreprise. L’intérieur du vieux sanctuaire gothique, jugé trop délabré, est aménagé à grand renfort de briques, de poutres et de plâtre. Cet intérieur néo-classique subsistera jusqu’à la première guerre mondiale.
Le cimetière, disposé autour de l’église, au nord et à l’est, est transféré à la pointe nord de la localité en 1870. La construction du grand escalier, destiné à améliorer l’accessibilité de l’église, débute en 1892 tandis que les anciens accès au nord, par la Place de la Trompette et au sud, par la rue Richier, sont supprimés. 
Les 15 et 23 août 1914, lors des combats pour le passage de la Meuse, des obus allemands s’abattent sur la sacristie sud et sur la tourelle d’escalier ; d’autres pénètrent dans la tour, enfoncent la toiture du chœur et démolissent pavement et autel. Sur base des plans de l’architecte bruxellois H. Vaes, une restauration est entamée en 1924 sous l’impulsion du chanoine Hayot, curé de la paroisse, désireux d’un retour aux formes médiévales. Le projet rétablit l’espace intérieur gothique en réincorporant le chœur ouest par la suppression du jubé situé devant ce dernier et des décors stuqués du XVIIIe siècle. 
Les multiples destructions, transformations et restaurations radicales que connut l’église Saint-Lambert hypothèquent aujourd’hui tout examen archéologique approfondi. Sa fonction permanente a cependant permis qu’elle traverse le temps en s’adaptant aux styles et exigences des différentes époques.

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Dernière mise à jour le 22 déc. 2022

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